... contre les dentistes …
Il m'est arrivé un truc pas chouette ... j’avais consciensieusement pris rendez vous chez le dentiste la semaine dernière. C’était doublement courageux car j’ai dû choisir le dentiste au hasard n’en connaissant pas dans cette ville où je suis depuis 6 mois. Un peu moins brillamment, j’avais prévu d’emmener avec moi ma fille et de la faire passer avant moi … histoire de voir comment la dentiste s’y prendrait. A la sortie de ce premier rendez-vous, j’étais plutôt rassurée. Jeune et dynamique, la dentiste avait bien pris les choses en main avec ma fillette, lui expliquant le pourquoi comment de ses instruments, tout en prenant soin de lui garder la bouche ouverte pour l’empêcher de poser des questions. Et une demi-heure sans parler c’est un exploit pour ma fille. J’avoue que j’ai apprécié.
Puis vint mon tour … une demi-heure bâillonnée, ligotée sur ce fauteuil renversant, la bouche ouverte, submergée par le souvenir vif et brutal des séances chez le dentiste dans mon enfance … tout ces bruits de fraise, les odeurs des dents rabotées, le goûts des cotons … et une demi-heure à enrager d’entendre ma fille se rattraper et parler parler parler et toucher à tout en tournant autour de moi.
Finalement, il y avait des travaux de confort à réaliser dans ma cavité buccale, sans perspective de charcutage. J’y suis donc retournée, seule cette fois, pour démarrer le chantier. Je n'y allais pas sereine, voir j'y allais déjà à reculons mais sans frayeur.
Et la séance a virée au cauchemar. Pendant toute la première partie, je ruminais intérieurement que j’étais moins fière que la première séance, que décidément ce n’était pas agréable de se trouver dans cette position, et je l’avoue : qu’il m’ait bien difficile à moi aussi de tenir une demi heure sans parler ... car parler ça rassure quand on est en situation tendue.
Ah digne fille de sa mère ma petite fillotte !!
Mes réflexions silencieuses ont été interrompues par la découverte d’une « poche » -sic- sous une couronne. Une poche c’est une petite ouverture offerte aux impuretés qui pénètrent par un espace insidieux entre la gencive et la couronne ... la gencive présentant alors une légère inflammation et sensibilité ... tout un programme ! Aïe ! Aïe ! Aïe ! « Je vais vous faire une petite désensibilisation de la gencive pour voir l’étendue de la poche et je vais faire une radio ».
J’aurai dû me méfier au résultat de la première radio : « elle n’est pas très nette ... je vais la refaire »
Et oui car je ne l’ai pas vu arriver avec sa grosse piqûre d’anesthésie. J’en tremble encore ...
Au résultat de la seconde radio j’étais achevée : « vous semblez avoir une fracture de la racine de votre dent dévitalisée, les impuretés migrent dans la brèche et votre os en est tout irrité ... vous voyez là cette grosse zone sombre ? »
Je déteste le dentiste – je déteste le dentiste – je déteste le dentiste – je déteste le dentiste – je déteste le dentiste – je déteste le dentiste
Je suis bonne pour voir un stomatchépakoi pour avis de la radio.
Le pire reste à venir. Revenu en position debout, la joue gauche en marchmalow, j’avais la sensation que mes jambes ne me ramèneraient jamais à la maison, que j’étais condamné à resté chez ma dentiste en position allongée.
Franchement ce fut un choc ! moi qui depuis 10 ans me frotte chaque jour les dents avec conviction pour prévenir toute intervention dentaire douloureuse ! J’ai même été taxée de traumatisme de brossage : je brosse trop fort et mes gencives se plaignent.
Je ne sais plus quoi faire.
Et il y a une suite. J’y retourne demain !
Aïe ! Aïe ! Aïe !